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n° RMM
RMM 253

L 1966-11, 1966
lithographie (crachis, aérographe, essuyage et abrasement), sur vélin de BFK Rives
459 x 603 / 635 x 755 mm (format moyen)

I.  E
preuves
         1er état
(la pierre dans sa condition originelle. On remarque des mouve­ments d’essuyage en S à gauche de la «forme» noire. Avant les «gouttes» obliques, de gauche à droite, à la limite inférieure gauche de la «forme» noire se détachant sur un crachis clair, soit environ à 150/170 mm du bord gauche de l’image et à 40 mm de son bord inférieur)
diverses épreuves (sans – sauf exceptions ! – la marque sèche de l’Erker-Presse), soit:
a. (1) portant U (d’une main étrangère) — Bon à tirer. / HH. et, d’une main étrangère, 90 ex. — 11
b. (1) portant en haut à droite NW 1 et au verso, de la main de MA, Bon à tirer / envoyé Mr. Larese / 22/1/69.
c. (2) portant E.A. et la signature H—t—g.
d. (1) portant seulement la signature H—t—g., frappée de la marque sèche de l’Erker-Presse
e. (1) portant dans la marge inférieure de la feuille, sans doute de la main de FL (?), 16 Stück in dieser / Farbe nachdrucken / + 15 Japan / 11, frappée de la marque sèche de l’Erker-Presse
[On retrouvera encore infra, sous Tirage, dans la cuvée « éditoriale » justifiée sur 75, bien qu’appartenant au groupe des impressions initiales (1er état), l’épreuve justifiée 69/75, signée, mais non frappée de la marque sèche de l’Erker-Presse.]
         2e état
(les mouvements d’essuyage en S à gauche de la «forme» noire se détachant sur un crachis clair ont quasiment disparu. Devient visible un réseau de «gouttes» obliques, de gauche à droite, à la limite inférieure gauche de la «forme» noire, soit environ à 150/170 mm du bord gauche de l’image et à 40 mm de son bord inférieur. La lumière centrale révèle très souvent, en pied, une bande plus granuleuse – mais ce détail n’est pas toujours homogène dans son expression ...)

II. T
irage [1969] 
f. 75 épreuves justifiées, frappées de la marque sèche de l’Erker-Presse, une seule (69/75), appartenant au 1er état (cf. supra), étant également signée (mais sans la marque sèche de l’Erker-Presse)
Les épreuves 40/75, 41/75 et 74/75 ne relèvent pas de ce 2e état, mais bien du 4e (cf. infra) !
>>> Identification 2001
75 épreuves, à justification en chiffres arabes, marquées du timbre sec AHH (soit: 1/75-75/75)
+ diverses épreuves, frappées de la marque sèche de l’Erker-Presse, soit:
g. (4) portant E.A. et la signature H—t—g.
h. (2) portant seulement la signature H—t—g.
i. (5) portant seulement E.A, l’une enrichie dans l’angle supérieur gauche des marques HH / O (main étrangère)
j. (3) sans aucune inscription
k. (1) portant dans la marge inférieure de la feuille, sans doute de la main de FL (?), Nr. 11 | 14 Stück nachdrucken. Genau wie Muster. Waren beschädigt angekommen. / Keine Walzen­stösse

III. T
irages superfétatoires [1970]
A.
         3e état
(dans son ensemble, «l’image» noire n’a pas changé de forme. Mais sa texture – la qualité de son grain – est devenue beaucoup plus grossière. De plus, l’on repère une portion de disque sombre, tout en haut à droite dans la pierre, et une ligne oblique de quelque 75 mm, en bas à droite. On lira dans le commentaire infra, les hypothèses techniques qui expliqueraient cette mutation).
l. 16 épreuves sans aucune inscription
>>> Identification 2001
XVI épreuves, justifiées en chiffres romains avec la lettre A, marquées du timbre sec AHH (I/XVI a-XVI/XVI a)
B.
         4e état
(la «forme noire» pesant sur le fond au crachis plus clair – dont le grain est assez lourd – s’est arrondie sur le gauche; la trouée claire est comme parsemée de petites taches; la cassure de l’angle inférieur droit de la pierre est légèrement rectifiée)
m. 16 épreuves sans aucune inscription
>>> Identification 2001
XVI épreuves, justifiées en chiffres romains avec la lettre B, marquées du timbre sec AHH  (I/XVI b-XVI/XVI b)
[Les épreuves 40/75, 41/75 et 74/75 de l’édition «régulièrement» justifiée appartiennent à ce 4e état (cf. supra lettre f.).]

Erker-Presse, Saint-Gall / —


Cette lithographie amène à deux observations qui peuvent également se vérifier ailleurs. La première porte sur le mode de constitution des groupes d’épreuves «isolées» et des « éditions » (qui restent en fait des tirages). En bref, l’on dira qu’il y a panachage. Lequel est le fait tant de l’artiste que de l’imprimeur. L’un et l’autre, au moment de composer des ensembles cohérents, n’hésitent pas, apparemment, à prélever dans un autre groupe ce dont ils ont besoin pour confectionner un corpus «homogène». Peu importe, alors, si les épreuves avaient été mises de côtés (en réserve), écartées ou rejetées. Une pareille procédure s’observait déjà pour L 77 et L 78, 1958 (RMM 156, 157).

L’autre remarque vaut, ici, pour la suite des « états ». S’il est sûr que les états I et II sont tirés sur la même pierre, il se pourrait fort que, pour ce qui est nommé supra «tirages superfétatoires», il y ait eu transfert de l’image sur un nouveau support, par exemple au moyen d’un classique papier report (c’est-à-dire d’une image im­primée sur un papier qui permet son report sur une nouvelle pier­re – procédure qui laisse la liberté de ne pas conserver la pierre, mais d’user de l’image à tout nouveau besoin... Le temps est long entre 1966 et 1970, entre la création et les derniers tirages).

Le grain beaucoup plus grossier, dans le cas des états III et IV, les modifications ou altérations dans les «configurations» et valeurs de l’image et les contours de la pierre, autorisent cette hypothèse d’un report (voir au 3e état la « ligne oblique de quelque 75 mm ») – plutôt que d’imaginer un mauvais vieillissement de la pierre, voire une nouvelle exécution, très servile mais non indemne de petites variantes, aux soins attentifs d’un ouvrier lithographe à Saint-Gall ... Une « auréole » claire, de quelque 8 mm de large, est visible, en particulier au 3e état, autour du champ de l’image reproduisant une pierre. Peut-on y reconnaître l’indice, sinon la preuve, de son transfert sur un nouveau support, plus grand que la première pierre ?

On ajoutera, pour ce qui est des états I et II en particulier, que les variations d’impression (nous avons choisi de dire états) peuvent résulter des phases de stabilisation de la pierre (la couleur monte, etc.) plus que de la volonté directe de l’artiste.

Après un bon à tirer du 22.1.1969, la facture d’Im Erker du 13.3.1969 fera apparaître 90 — Blatt Litho. Nr. 11 — 1500,--. Celle du 1.5.1970 s’ouvre sur 30 Blatt — Litho. Nr. 2 — als Ersatz — gratis. On remplace, gratuitement. Jubilation!



c f l m