L 122, 1963
lithographie (eau-forte reportée sur pierre), en 3 couleurs
540 x 415 / 650 x 500 mm (format moyen)

Epreuves
       1er état
pierre A, sur pierre B, I/II
(pierre a: on a copié une forme X, soit un réseau linéaire réalisé sans doute à l’eau-forte [pointe, vélo, vernis mou], en réserve sur les coups de pinceaux verticaux constituant la forme Y [aucun témoignage isolé de ces 2 formes de départ ne nous est connu]. La forme Y, «forme peinte» positive, est prolon­gée, notamment en pied sur la gauche, de quelques coups de crayon lithographique | pierre b: on a copié en négatif  les coups de pinceaux verticaux de la forme Y sur la surface d’une pierre, d’où une importante réserve centrale. A cette image, on a intégré la forme X: ainsi, sur la réserve centrale, le réseau linéaire (eau-forte) apparaît en positif et sur la surface périphérique, adoptant le format de la pierre, ce réseau linéaire se prolonge en négatif. La «forme peinte» négative [coups de pinceaux verticaux] est prolongée en tête, notamment sur la droite, et en pied, notam­ment sur la gauche, de quelques coups de crayon gras qui lèvent des réserves blanches dans la zone périphérique. On notera que les traits qui prolongent vers le haut et vers le bas la «forme peinte» centrale, ne sont pas absolument congruents dans leurs modalités positive (pierre A) et négative [pierre B, I/II]).
a. l’épreuve en ocre caramel et bleu canard, sans aucune inscription
       2e état
| 1ère variante de tirage
pierre B, II/II, sur pierre B, I/II
b. l’épreuve en noir et ocre caramel, sur papier de maculature satiné sur une face, au format 731 x 525 mm, portant, au stylo-bille noir, des traits biffés en tête et en pied dans le champ de l’image (ces corrections seront exécutées sur la pierre B, II/II) et, dans la marge droite, avec des flèches de renvoi, les mots Weg, grün-blau / grünlich-braun / (positiv)
| 2e variante de tirage
pierre B, II/II (la zone périphérique a été corrigée selon les indications de l’épreuve du 2e état, 1ère variante. Des marques et des traits blancs, en réserve, ont donc disparu en tête et en pied)
c. l’épreuve en noir, sans aucune inscription
       3e état
| 1ère variante de tirage
pierre A, sur pierre B, II/II
diverses épreuves, sans inscription, soit :
d. (1) en brun foncé et bleu turquoise
e. (1) en brun foncé et caca d’oie
| 2e variante de tirage
pierre B, II/II, sur pierre A
f. l’épreuve en noir et brun foncé, sans aucune inscription
       4e état.
pierre B, II/II, sur pierre B, I/II, sur pierre A
g. l’épreuve en noir, bleu turquoise et ocre beige, portant EA et la signature H—t—g

Erker-Presse, Saint-Gall / —
S. 185 (en noir et blanc [!]; plusieurs épreuves en diverses couleurs; repr.: 4e état)


Cette curieuse estampe résulte, à bien observer, du transfert sur pierre (?: sur zinc) de ce que nous appellerons génériquement une eau-forte (pointe, vélo, vernis mou), imprimée sur papier report (à moins que le transfert n’ait été opéré photographiquement ?). Le type d’écritu­re linéaire, les sillons de vélo, en bas à gau­che, les traces granuleuses sur le fond, ne laissent de doute à cet égard. La «forme peinte» (coups de pinceaux pa­rallèles verticaux), qu’elle soit positive ou négative – et donc dotée alors d’une surface «enca­drante» – a, elle, été exécuté ou reportée sur pierre (avec, bien sûr, recours à la photographie). 

Nous serions tenté de rapprocher cette pièce, dont les structures graphiques rappellent les travaux similaires de 1953, de L 99 (RMM 177), étrange essai linogravé de 1963. De plus, à considérer les divers borde­reaux qui enregistrent les épreuves bonnes ou endomma­gées de 1963, on s'aperçoit que cette «lithographie» a été insérée après coup (?: par Schmücking) avant L 123 et L 124 (RMM 201, 202) – que les listes d’époque dénomment encore L 122 et L 123 !