H 1973-1, 1973
xylographie [> et pochoir], sur vélin de BFK Rives
500 x 303 / 760 x 560 mm (format moyen)

I. Tirage A
       1er état
(la xylographie seule, en noir, se présentant tête en bas, à en juger par la grande marge en pied)
diverses épreuves, soit :  
a. [?: (5) sans doute marquées H.C., justifiées (?: sur 5 ou 15) et signées, munies dans le coin inférieur gauche, de la marque sèche Erker Presse St.Gallen (dans un cercle avec un + au centre)]
b. (10) sans aucune inscription, sauf une portant en pied à droite la lettre A., avec la marque sèche d’Erker-Presse, en bas à gauche
c. (1) colorée à la main, par HH, sans doute à la craie à dessiner soluble à l'eau (?: Schwan-Stabilo), en bleu caraïbe, en pied, à droite, et en jaune de chrome, dans la languette étroite, en tête, sans aucune inscription, avec la marque sèche d’Erker-Presse, en bas à gauche   
d. (1) renversée tête en haut, présentant encore la grande marge en tête, colorée à la main, par HH, sans doute à la craie à dessiner soluble à l'eau (?: Schwan-Stabilo), en jaune léger dans la languette (maintenant en pied) et dans trois éclats au-dessu-d’elle, et portant, en bas à gauche, au dessus de la marque sèche d’Erker-Presse, de la main de HH (non sans une pointe d’humour linguistique), Ändgültige  Eventualität / HH ,avec la marque sèche d’Erker-Presse

II. Epreuves
       2er état
(à la xylographie, maintenant présentée dans le sens d’un bou­quet pyrotechnique ascendant, s’ajoutent quatre petites zones teintées en jaune de chrome, très vraisemblablement par surcharge au pochoir)
diverses épreuves, soit :
e. (3) sans aucune inscription ni marque sèche de l’imprimeur)

III. Tirage B
diverses épreuves, avec la marque sèche d’Erker-Presse, soit:
f. (4) portant E.A. et la signature H—t—g
g. (1) portant seulement H.C.
h. (106) sans aucune inscription
       >>> Identification 2003
CVI épreuves, justifiées en chiffres romains, marquées du timbre sec AHH

Rüdiger’s Erben, Saint-Gall [Erker-Presse] / —

Dans cette série de planches, comme précédemment pour les li­thographies de 1963, par exemple (cf. L 90, RMM 168), les épreuves venant de Saint-Gall devraient porter en principe (il y a des exceptions, pour les épreuves d’essai) la marque sèche de l’Erker Presse St.Gallen (dans un cercle avec un + au centre), dans le coin inférieur gauche. Or, les impressions qui sont destinées à HH ne sont pas toujours (et de loin) marquées du timbre sec d’Erker ... Ainsi, les épreuves de bon à tirer n° 2, que HH conserve pro memoria chez lui, ne sont le plus souvent pas marquées du timbre sec d’Erker-Presse.

Pour l’impression des xylographies (et linogravures), il semble bien que le travail, à tout le moins lors de tirages dépassant le stade des essais, ait été confié (en sous-traitance ?) à un atelier de typographie, installé dans la maison même d’Im Erker: Rüdiger’s Erben. C’est ce que documente le catalogue Hans Hartung · Grafik aus der Erker-Presse 1973 | Lithografien · Holzschnitte · Linolschnitte, Saint-Gall 1974, Erker, p. 32, de la façon suivante: H-1-1973, schwarz, Rives-Bütten 76 x 56 cm, Bildgrösse 50 x 30 cm / 15 Exemplare numeriert und signiert, Druck: Rüdiger’s Erben, St.Gallen, Verlag: Erker-Presse, St.Gallen. Y est reproduite, p. 30, une épreuve H.C. signée et largement annotée du 1er état (donc tête en bas !). En dépit des informations données dans ce catalogue, la facture du 18 août 1976 de la Galerie Im Erker, Saint-Gall, relative à cette estampe tirée à 114 épreuves (pour SFR 228,-), indique toutefois Hartung comme éditeur ...

Un état des impressions effectuées par Erker [Originalgrafik Hans Hartung (‘Gut zum Druck’)], établi par Erker-Galerie le 4 mai 2007, précise, sous n° d’archives GA 119, qu’un tirage de 15 H.C. du 1er état (en noir seulement) fut effectué pour Erker (Auflage für Erker). Sous n° d’archives GA 413, est indiqué, pour le 3e état (avec couleur) un tirage de 114 épreuves sur papier à l’intention de HH (Auflage für HH). 

Dans un accord (Abmachung III) du 1.5.1973 entre l’Erker-Galerie, Saint-Gall, et HH (ainsi qu’AEB), il est fait état de 5 mittlere Holzschnitte, dont 15 épreuves ont été imprimées sur vélin de Rives. Il s’agit sans nul doute des xylographies H 1973-1 (RMM 374) à H 1973-5 (RMM 378). En couverture des coûts de production, l’Erker-Galerie reçoit 5 épreuves signées de chacune d’entre elles, alors que 10 épreuves de chaque tirage sont destinés à HH.

Une carte quadrillée (documentation FHH) consigne la réception échelonnée de 10 ex N[oirs] le 20.3.1974 (lettre b., supra), de 3 ex 1c[ouleur] le 39.7.1975 (lettre e., supra) et de 114 ex 1c[ouleur] le 30.8.1976 (cf. lettres f. - g., supra). Le verso de la «cartothèque photogra­phique» (documentation FHH) ad H 1973-1, enregistre 114 exemplaires reçus le 30.8.76 et le don (?) de 2 EA fait par la maison HH les 22.2.1986 et 14.1.1989.

De la plupart des 26 xylographies de 1973, la FHH a reçu en mai 2007, par donation de la Fondation Erker, un petit nombre d’épreuves de bon à tirer, d’instructions ou d’essai.

HH a recours dans cette série de xylographies à toutes une panoplie d’instruments que documentent d’ailleurs des photographies d’entomologiste (au verso d’un tirage photographique, le maître légendera: Les instruments que j’avais / avec moi à St. Gall 1973 / avril). On est tenté de mettre le recours à cet outillage en rela­tion avec la trentaine de céramiques que HH réalise en 1972, dans lesquelles on relève des modes de compositions (à constituants sériels) et des interventions instrumentales comparables.

Dans le cas de la présente gravure, on constate l’emploi d’une simple gouge, pour les tracés linéaires, de marteaux à boucharder, pour les structures en «damiers» et des brosses métalliques, pour l’allègement du fond par griffures. Les diverses interventions n’entaillent pas seulement le bois, elles le gravent aussi, par écrasement ou enfoncement de la surface, quand HH utilise par exemple des marteaux à boucharder; dès lors, l’image affiche parfois des structures modulaires, aux accents de feux d’artifice. On reconnaît également les veines de la planche de bois de fil.