RMM36

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n° RMM
RMM 36

G 03, 1947
A.
eau-forte et pointe sèche, sur cuivre; 159 x 114 mm

I. Epreuve
a. l’épreuve sur vélin filigrané Arthaud (257 x 189 mm), portant 
Epreuve — Hartu-ng et marquée en pied à gauche Bon à tirer

II. Tirage
b. quelques [?: 5] épreuves sur vélin [du type filigrané Arthaud], au format moyen de 280 x 200 mm, justifiées sur 25 (par exemple 1/25, signée H—t—g, et 2/25, non signée) 

[?: l’artiste | Lacourière, Paris] / l'artiste   
S. 17 (sur cuivre; Eigendruck ; seules ont été tirées les épreuves 1/25 à 5/25 d’une édition prévue à 25)

B. | restitution [?: 1952-1959]
héliogravure au grain, sur cuivre; 178 x 130 mm
c. (3) épreuves sur vélin [?: d’Arches] (format moyen: 285 x 190 / 205 mm), sans aucune inscription

[?: indéterminé | Lacourière, Paris] / —    
S. —


On peut admettre, sans que cela ne soit une certitude, que les épreuves sur vélin filigrané Arthaud ou du type Arthaud, ont été tirées en 1947. Aux questions par qui et dans quel atelier répondent des hypothèses – par exemple chez Lacourière. Les trois épreuves lettre c. datent vraisemblablement de 1952 au plus tôt et de novembre 1959 au plus tard (cf. G 02, RMM 35 ;  G 011, RMM 44). La plaque héliogravée existe (FHH), emballée dans un papier portant de la main de HH au crayon bleu Terry sans Terry (cf. également commentaire ad RMM 34).

L’histoire des plaques RMM 19, 36, 37, 39-42, 44, 45 et de leurs tirages, liée à tout le moins pour partie à Terry Haas, reste à mieux élucider. Les premières plaques, originalement gravées en taille-douce – en 1947, à lire Schmücking, voire en 1946 déjà (cf. commentaire ad G 02, RMM 35 ; ad G 011, RMM 44) – ont-elles été égarées, d’où le recours par la suite à une restitution en héliogravure ?

Il semble que Terry Haas (née à Cesky Tesin, Tchécoslovaquie, en 1923), graveur et chef d’atelier chez Hayter à New York, en 1950, ait rencontré HH vers 1952 (?) à Paris. Lors d’une entrevue avec l’auteur, le 16 novembre 2002, à Paris, Terry Hass se souvenait seulement d’avoir introduit HH chez Lacourière: «c’est moi qui amenait les plaques chez Frélaut [le prote de Lacourière]. Car il ne savait que faire». On peut imaginer que Terry Haas, même si HH n’en parle guère, jouait non seulement le rôle de celle qui apportait les plaques à l’atelier et les y faisait tirer, mais qu’elle était aussi la technicienne capable de conseiller HH et de «sauver» par restitution héliographique une gravure dont la plaque était soit perdue soit ruinée. Les mentions Terry sans Terry, Terry von Terry bearbeitet ou Terry bearbeitet (angefangen) ont certainement trait à l’implication (variable) de Terry Haas dans ces travaux. 

Il convient par ailleurs de replacer les héliogravures dans la situation de l’époque. «En 1953, je n’avais plus d’atelier, plus de chevalet, plus de peinture, plus rien du tout, et nous habitions une toute petite pièce dans un hôtel. On ne pouvait rien faire là, tout juste manger et dormir. A ce moment là, la question s’est posée: pourquoi ne pas aller travailler dans un atelier où l’on puisse faire quelque chose, de la gravure, de la litho … Nous sommes allés chez Lacourière, où nous avons été très gentiment reçus, c’était merveilleux. Madame Lacourière était une femme extraordinaire, Frelaut connaissait bien son métier et nous a appris, à Anna-Eva Bergman et à moi, la gravure. Nous avons passé là une demi-année je crois, ou même plus. A la fin il n’y avait plus de cuivres ou plutôt plus de clients pour les tirages faits d’après les cuivres, alors nous avons pensé que nous pouvions peut-être passer à autre chose, c’est comme cela que nous avons commencé les lithos chez Jean Pons» («Hans Hartung: sur la gravure et la lithographie | Entretien avec Daniel Abadie. 28 avril 1977», in Hartung, catalogue d’une exposition itinérante d’estampes préparée par le MNAM, Centre Georges Pompidou, Paris 1977, p. 2).

 


b c