RMM344

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n° RMM
RMM 344

L 1971-1, [?: 1970]
zincographie (crayon, pinceau et grattoir), sur vélin de BFK Rives
429 x 674 / 555 x 755 mm (format moyen)

I. Epreuves
       1er état
(le trait seulement, au crayon, avec quelques coups de grattoir)
diverses épreuves, soit:
a. (2) épreuves en noir, sans aucune inscription, l'une au format 565 x 778 mm, l'autre au format 553 x 760 mm et prĂ©sentant au verso, en tête-bêche, une épreuve en ocre saumoné du 2e état (cf. infra lettre b.)
       2e état
(des réserves au grattoir apparaissent sur un fond rectangulaire réalisé sans doute au pinceau, mesurant 394 x 595 mm)
b. l’épreuve en ocre saumonné (553 x 760 mm), portant à la marge supérieure, d’une main étrangère, au stylo-feutre bleu, 235 ex Hartung. et, de la main de MA, à la mine de plomb, / HAUT, et présentant au verso, en tête-bêche, une épreuve en noir du 1er état (cf. supra sous lettre a.)
         Des résidus de papier collant, aux quatre angles de la feuille, trahissent que cette feuille a été fixée sur l’emballage du tirage (en tout 235 épreuves) livré le 26.1.1971 par Arte à HH, pour signature des épreuves.
c. l’épreuve en ocre saumonné (565 x 778 mm), sans aucune inscription, présentant au verso, en tête-bêche, la lithographie L 1971-2 | B (RMM 346, III/III, i)
         3e état
(le premier état se surimprime au deuxième; des croix de repérage sont ajoutés sur la 1ère plaque, celle du noir)
d. l’épreuve en gris chaud et noir (550 x 755 mm), portant d’une main étrangère 3 en haut à droite
        4e état
(les croix de repère ont disparu)
diverses épreuves, soit:
| 1ère variante de couleur
e. (11) en gris chaud et noir (555 x 755 mm), sans aucune inscription
       >>> Identification 2002
XI épreuves, justifiées en chiffres romains et marquées du timbre sec AHH 
| 2e variante de couleur
f.  (1) en brun bronze et noir (565 x 780 mm), portant en pied, au stylo-bille noir, d’un main étrangère, Noir Bleuté et Violacé sur Fond Brun Bronze
g. (7) en brun bronze et noir (565 x 780 mm), sans aucune inscription
       >>> Identification 2002
7 épreuves, justifiées de A/G à G/G et marquées du timbre sec AHH 
| 3e variante de couleur
h. (1) en ocre saumoné et noir bleuté (555 x 755 mm), portant au stylo-bille noir, d’une main étrangère, une croix dans la marge de gauche et, dans la marge supérieure, deux croix et le chiffre 3, en tête-bêche et biffé à la mine de plomb; dans la marge supérieure on lit, comme en correction, d’une main étrangère, 3 — HAUT

II. Edition (1971)
i.  200 épreuves justifiées en chiffres arabes et signées, portant la marque sèche du cercle graphique européen
+ diverses épreuves, soit:
j.  X justifiées en chiffres romains et signées en bas à gauche
k. (10) seulement signées (réserve d’éditeur)
l. (14) sans aucune inscription
       >>> Identification 2002
XIV épreuves, justifiées en chiffres romains, marquées du timbre sec AHH  (I/XIV-XIV/XIV)

Arte · Adrien Maeght, Paris / Cercle graphique européen (Prins Bernhard Fonds · Fondation européenne de la culture · Fondation Præmium Erasmianum), Amsterdam [Utrecht]


Les archives FHH fournissent des renseignements précis. Par lettre signée L. Gans et datée du 16.3.1970 (avec bordereau récapitulatif adressé à l’imprimeur, la Galerie A. Maeght, à Paris, soit son imprimerie, Arte, vouée à la zincographie plutôt qu’à la lithographie), HH reçoit commande de 220 épreuves de deux lithographies, à tirer en un couleur, à 220 ex. Aux 200 épreuves régulières doivent s’ajouter X h.c. réservées à l’artiste et 10 exemplaires –  signés, mais pas numérotés – [qui] resteront dans [la] possession [de l’éditeur] pour remplacer les estampes qui seront endommagées. Or le 26.1.1971, Arte livre à HH 2 Estampes Hartung à 235 ex sur Rives chacune. Le 19.2.1971, Adrien Maeght reprend les deux édit. + 10 de chaque édit (main de MA). HH garde donc ses 10 épreuves justifiées en chiffres romains et les 15 impressions superfétatoires qui matérialisent, aujourd’hui, le reliquat bénéficiaire de 14 épreuves (cf. lettre l. supra).

Une insolite lettre qu’Arte fait tenir le 5.3.1971 à HH (rédigée pour des motifs administratifs ou fiscaux ?) porte à ne pas exclure sans hésitation que l’estampe puisse être, sinon un pur travail d’exécu­tion (transfert photographique), à tout le moins le report sur zinc d’une autographie de l’artiste: Nous certifions avoir réalisé à partir de compositions originales de Monsieur Hans Hartung, 2 lithographies pour le compte de Prins Bernhard Fonds à Amsterdam.   

Un communiqué rédigé en français, allemand et anglais, à l’inten­tion des membres du Cercle graphique européen annonce: Du 23 juin au 11 juillet se tiendra au Stedelijk Museum d’Amsterdam la première exposition des lithographies qui, dans le courant de cette année, ont été réalisées à la demande du «Cecle Graphique Européen». // L’exposition peut se tenir grâce à l’aimable hospitalité de la direction du Stedelijk Museum et se compose de 16 lithographies et sérigraphies réalisées par Pierre Alechinsky, Horst Antes, Jean Bazaine, Corneille, Hans Hartung, Oskar Kokoschka, Henry Moore, Antonio Saura, Vieira da Silva, Graham Sutherland, Victor Vasarély et Bram van Velde. Dans sa lettre de commande du 16.3.1970, L. Gans précisait que ces éditions sont destinées à financer des projets culturels européens dans le cadre des activités de ces Fondations [Prix Bernhard Fonds, Européenne de la culture et Præmium Erasmianum], et ajoutait que les estampes qu[i] sont éditées par le Cercle Graphique Européen, seront exclusivement pour les membre du Cercle et n’entrent pas au marché libre. Les honoraires de HH, d’un montant de Hfl 4'000,-, soit FF 6'134,74, furent crédités le 30.1.1971 sur son compte (commission de 3,06 % déduite).

Nous parlons ici (et jusqu’à RMM 360) seulement de zincographie, et non de photo-autographie sur zinc. Comme nous l’avons déjà relevé sous RMM 282 b. et 337, l’identification de la technique employée pour les estampes réalisées et imprimées chez Arte · Adrien Maeght, est loin d’être acquise. S’il est pour ainsi dire sûr qu’Arte pratiquait la zincographie, il est difficile d’arrêter toujours si l’artiste dessinait directement sur la plaque, s’il avait recours à ce que nous avons appelé la «photo-autographie» ou à l’autographie traditionelle, c’est-à-dire au report d’un papier portant le sujet à transférer sur le zinc (ou la pierre, quand il s’agit bien d’elle). Nous avons dès lors opté pour la prudence et simplement écrit zincographie, même si l’autogra­phie reportée sur zinc est de la première vraisemblance (pour toute l’année 1970, le semainier ne mentionne qu’une conversation téléphonique avec [Adrien] Maeght, le 5 janvier, et une visite à l’imprimerie Maeght, le 22 janvier – date que portent les acétates translucides de L 1970-33, L 1970-34 et L 1970-36 (RMM 337, 338 et 340).

Qu’en est-il de la date de création proprement dite des estampes tirées chez Arte et portant les titres L 1971-1à L 1971-4 (RMM 344 à 348). Elle devrait se situer en 1970 encore, à la suite des pre­miers essais réalisés dans (?) et pour les ateliers Maeght de la rue Daguerre, à Paris. Il est établi que les premiers paquets de tirages parviennent le 26.1.1971 chez HH à la rue Gauguet, à Paris. Même si une réalisation aussi rapide n’est pas impossible, on aimerait parier que les 4 pièces L 1971-1à L 1971-4 ont été élaborées en 1970 encore.

 


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